Projet « Ramblas » sur les allées Jean-Jaurès : une volonté d’étendre le centre-ville Toulousain.

Cela fait environ deux ans que le projet « Ramblas », préféré à celui des « Champs-Elysées à la toulousaine », a été annoncé.

Présenté par Jean-Luc Moudenc, Maire et président de Toulouse Métropole, et l’architecte catalan Joan Busquets, l’aménagement des allées Jean-Jaurès suit progressivement son cours, du boulevard de Strasbourg au Canal du Midi.

Les six voies de circulation actuelles se trouvent être ainsi au beau milieu d’un remaniement total (ce vaste chantier devrait se terminer courant 2019… en attendant, la circulation est réduite de moitié).

A terme, seules deux voies seront conservées de chaque côté d’une esplanade centrale comme l’illustre cette image de synthèse :

Ramblas de Toulouse

A l’instar des célèbres Ramblas de Barcelone, une esplanade large de 17 mètres séparera les axes de circulation, sur environ 600 mètres de long, afin de favoriser le passage des piétons.

Telles qu’elles existent, les allées Jean-Jaurès ne permettent pas aux toulousains de profiter de l’espace ; l’esplanade sera ainsi - c’est tout au moins un des principaux objectifs visés - un nouveau moyen de se réapproprier l’endroit.

Légèrement surélevée dans un souci de sécurité et parsemée d’espaces verts, elle doit constituer, selon la municipalité, un espace publique supplémentaire.

Les trottoirs seront également agrandis, de sorte que les piétons pourront alors profiter de 14,5 mètres pavés contre seulement 4 aujourd’hui.

A cet aménagement vient s’ajouter la construction d’un parking de 400 places, en haut des allées et proche de la gare Matabiau (elle-même connaissant un réaménagement s’agissant de son environnement immédiat dont nous aurons l’occasion de parler dans un prochain billet).

Si le coût du projet Ramblas s’élève à vingt millions d’euros, le parking, lui, est pris en charge par la Société Indigo.

En redynamisant ainsi le quartier (en parallèle à la « nouvelle » rue Bayard inaugurée les 30 septembre et 1er octobre 2017), c’est à la fois une extension du centre-ville qui est projeté… et un retour aux sources - en quelque sorte - opéré.

Au XIXème siècle en effet, les allées Jean-Jaurès se composaient d’une large esplanade centrale permettant aux habitants de la ville de se promener (des bals avaient même lieux aux pieds de la statue Riquet ou face au bar « Les Américains »)… en faisant alors un véritable lieu de vie.