Marché immobilier et Coronavirus… état des lieux et horizon.

Après deux mois environ de confinement, depuis une dizaine de jours, la vie reprend doucement son cours.

Un rythme de croisière n’est pas pour autant encore à l’ordre du jour : l’ensemble des professionnels du secteur de l’immobilier s’accorde au moins sur ce point.

Il faut dire qu’après un arrêt brutal matérialisé par l’impossibilité de visiter des biens pour les acheteurs (et dons de leur mise en vente par les propriétaires), la fermeture des agences immobilières, l’arrêt des chantiers de constructions par les entreprises du bâtiment, la mise en stand-by des locations, c’est tout le parc immobilier toulousain et de Toulouse métropole en général - à l’image du reste de la France - qui a été gelé.

A ce contexte inédit est venu s’ajouter la difficulté pour ceux qui étaient en train d’acheter un logement (et donc par répercussion pour les vendeurs de se projeter vers un nouveau projet) de trouver un financement, de le finaliser tant les banques étaient/sont impactées par la crise du coronavirus, étaient/sont sollicitées, entre autre pour aider les particuliers et les professionnels (petites entreprises, professions libérales, commerçants, etc.) à passer le cap via des prêts garantis par l’Etat.

Difficultés rencontrées par les acquéreurs pour régulariser les promesses de vente signées avant le confinement amplifiées par ailleurs par des retards ou suspensions de délais dues au confinement - dans les deux cas compréhensibles - au niveau des services de la Mairie pour délivrer aux études notariales les documents d’urbanismes obligatoires (Déclaration d’Intention d’Aliéner - DIA - par exemple).

Ce contexte général facteur de ralentissement de l’activité économique, qui plus est anxiogène et donc peu favorable à des projections, envies de changements… ou tout au moins source d’attentisme, de précaution pour apprécier les évolutions possibles du marché immobilier en découlant n’a guère joué en faveur de ce dernier.

C’est même, assez logiquement, l’inverse qui s’est produit… avec un immobilisme généralisé.

Un horizon toutefois se dégage à présent avec la période de déconfinement débuté le 11 mai dernier.

Celui-ci s’explique par la reprise des dossiers en cours (par les notaires, agences immobilières, chantiers des lotisseurs et promoteurs, etc.), le besoin financier pour beaucoup de tenter de rattraper autant que possible le manque à gagner et temps perdu en mars et avril… et, psychologiquement, par des besoins, pour beaucoup de ménages ayant subi cette crise sanitaire - véritable pandémie mondiale -, de repenser leurs modes de vies, de changer certaines habitudes quotidiennes…

Changement de paradigme impliquant, pour être radical, à tout le moins effectif et durable, des modifications en termes de lieu de vie, d’appartement ou de maison… quand, bien sûr, cela est financièrement possible.

Et ce qui relève encore pour beaucoup d’une simple aspiration se matérialise déjà parfois pour des couples en quête réelle de nouveau.

Nous observons en ce sens et avons connaissance après enquête auprès des acteurs immobiliers de la ville rose que, depuis le 11 mai, les sites d’annonces diffusent à nouveau des biens, que les agences immobilières signent de nouveaux mandats de vente, tout comme les chasseurs immobiliers de nouveaux mandats de recherche.

Agent immobilier et chasseur immobilier : l’expertise nécessaire pour mener à bien un projet immobilier.

Le recours à ces professionnels s’avère dès plus cohérent dans la mesure où les incertitudes quant à l’évolution des prix (les propriétaires vendeurs espérant que le marché reste haut et les acquéreurs s’interrogeant - voire spéculant pour certains - sur une éventuelle baisse), les interrogations quant à la possibilité de bien cibler les acheteurs (concernant les propriétaires qui vendent) ou les logements (s’agissant des personnes en quête d’un nouveau « home sweet home »  ou d’un investissement pertinent) nécessitent une connaissance fine du marché, la capacité d’une analyse globale, tant macro que micro économique… donc une expérience avérée.

Qui de mieux qu’un agent immobilier (sérieux bien sûr et expérimenté cela va sans dire) pour évaluer au juste prix un appartement, une maison ou tout autre résidence (principale ou secondaire) et le/la commercialiser ensuite efficacement en s’adaptant à la conjoncture ?

Et qui de mieux qu’un chasseur immobilier ou chasseur d’appartement pour conseiller sur un projet d’achat (sa viabilité), puis pour chercher de façon exhaustive et quotidienne sur la totalité du marché, pour trouver, quand ce n’est pas dénicher la « perle rare » ?

Cela est d’autant plus vrai qu’à l’instant T, il ressort du marché toulousain - en tout état d cause de celui du centre-ville - que l’offre persiste à être insuffisante par rapport à la demande et, ce faisant, que les prix au m2 demeurent haut.

Il est encore trop tôt pour dire si cela va perdurer (une situation de re-confinement s’avérerait a priori particulièrement néfaste et remettrait en cause la tendance actuelle au redémarrage), mais, à ce jour, la reprise existe.

Elle se fait encore en douceur, mais elle est bel et bien là. Et si nous avons tous appris durant cette période inédite qu’il y avait bien une chose que nous savions, à savoir que nous ne savions pas… à tout le moins qu’il convenait de rester prudent, il semblerait que l’adage selon lequel la pierre demeure une valeur refuge trouve toujours à se vérifier… si ce n’est à se renforcer (les investisseurs traditionnels du reste ne s’y trompent pas et sont les premiers « revenir à la charge », à vouloir assoir leur patrimoine, le consolider autant que faire se peut).

Restons prudents… mais confiants !

Les gestes barrières devenant quasi une habitude, la prise de conscience généralisée de vivre et travailler en se protégeant et en protégeant les autres, etc. le secteur de l’immobilier, comme tous les pans de l’économie (à l’exception de la restauration et de la culture encore durement frappées par les effets délétères du Covid-19), peut donc et, de facto, refait progressivement surface.

Si la prudence s’impose, tout au moins la nécessité de vérifier encore que les indicateurs actuels précités plutôt positifs - en ce début de déconfinement - se consolident (à cet égard, il convient d’espérer notamment que l’environnement d’Airbus à TOULOUSE, celui de ses nombreux sous-traitants et de l’aérospatiale en général gardent le cap, traversent la mauvaise passe actuelle sans trop d’ambages au niveau de l’emploi et des commandes à venir), la confiance nous semble néanmoins devoir résolument être de mise… la ville rose porte bien son nom !