Environnement : Toulouse la ville rose doit aussi devenir une ville verte !

Les impératifs de santé publique imposent aux grandes agglomérations françaises, souvent et logiquement les plus polluées, de prendre des mesures visant à limiter autant que possible la pollution atmosphérique.

Tel est le cas pour Toulouse qui, conformément aussi aux exigences européennes, sanctionnées le cas échant par la CEDH - Cour Européenne des Droits de l’Homme -, se doit de limiter la circulation des voitures les plus anciennes car les plus nuisibles, les plus polluantes, génératrices d’un air souillé.

Et cela dans un périmètre, une zone géographique correspondant très schématiquement à l’intérieur du périphérique de la rocade de Toulouse, sans intégrer la Rocade Est (limitrophe à BALMA) et la Rocade Arc-en-Ciel (à l’ouest de la ville, jouxtant TOURNEFEUILLE), mais prenant en compte au Nord les quartiers Borderouge et Lalande, et au Sud s’arrêtant après l’Ile du Ramier.

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Ainsi, s’agissant des automobiles essence immatriculée avant 1997, elles pourront rouler jusqu’au 1er janvier prochain. Pour celles immatriculée entre 1997 et 2005 jusqu’au 1er janvier 2024.

Pour ce qui est des véhicules fonctionnant au diesel, la date limite sera le 1er janvier 2023 s’ils ont été immatriculés avant 2006 et le 1er janvier 2024 s’ils l’ont été entre 2006 et 2010.

Ce schéma restrictif se retrouve pour les deux roues.

En ce sens, les motos - peu importe leur cylindrée - immatriculées avant 2004 pourront rouler jusqu’au 1er janvier 2023, celles immatriculées entre 2004 et 2006 auront le droit de circuler jusqu’au 1er janvier 2024.

De fait, statistiquement, la grande majorité des véhicules actuellement en circulation pourront continuer à circuler dans la zone géographique protégée.

S’agissant des véhicules dit utilitaires et des poids lourd (camions), ils sont d’ores et déjà visés par cette restriction, en l’occurrence à compter du 1 mars de cette année, selon leur année d’immatriculation (tous les détails sont à retrouver sur le site www.zfe.toulouse-metrople.fr).

L’objectif est d’améliorer la qualité de l’air et, ce faisant, la santé de plus de 430 000 toulousaines et toulousains, soit environ 90 % des habitants de la quatrième ville française.

Et pour que ces mesures ne soient pas perçues comme des sanctions, pour inciter les habitants à y souscrire et, en toute hypothèse, aider les revenus les plus modestes à s’y plier, des aides financières de Toulouse Métropole sont proposées pour accompagner au mieux vers cette transition écologique.

En ce sens, le remplacement d’un véhicule considéré comme polluant par un véhicule « propre », c’est-à-dire électrique, hybride ou fonctionnant au GPL (sans émissions de Nox et de particules, la voiture GPL -classés en Crit'Air 1 selon la classification de la vignette écologique- produit environ 15 % de CO2 en moins qu’une voiture essence) ou GNV (carburant écologiquegénérant 25 % de moins de CO2 que l’essence ou le diesel pour véhicule classique), pourra justifier une prime de 5 000 Euros.

Parallèlement, afin d’encourager l’utilisation de la bicyclette, un prime vélo de 600 Euros sera allouée à ceux qui achèteront un vélo classique, cargo, avec ou sans assistance électrique, neuf ou d’occasion.

Concrètement, pour savoir comment bénéficier de ces aides, il convient de visiter le portail : www.demarches.toulouse-métropole.fr

La vie à Toulouse devrait à plus ou moins courts termes sans faire ressentir et continuer, de fait, à attirer de nouveaux arrivants, de booster l’immobilier en hypercentre, de rendre toujours plus attractive notre ville tant pour les futurs résidents que pour les investisseurs.