Nous voici, en ce mois d’août 2022 qui débute, au cœur de l’été et pour nous, chères et chers lecteurs de Toulouse Immobilier, le point de départ à venir de nos congés annuels… attendus comme pour beaucoup, petits (c’est déjà fait pour eux - les veinards ! - depuis début juillet) ou grands !

Mais avant d’entamer cette période estivale de repos, un retour en arrière sur les six derniers mois écoulés ne nous semble pas superflu.

Les contours actuels du marché immobilier s’avèrent en effet un peu incertains, tout au moins marqués par un certain attentisme apparu durant les deux premiers trimestres de l'année.

Décrypter cette forme de « ralentissement » permettra de dégager quelques perspectives pour la rentrée de septembre, mieux s’y préparer, s’y projeter en toute connaissance de cause.

Le constat est somme toute classique : les élections présidentielles et les élections législatives qui suivent (coïncidence du calendrier depuis le passage au quinquennat pour l’élection du Président de la République) engendrent des comportements attentistes, sont sources d’une certaine frilosité synonyme, in fine, d’un marché immobilier plus calme.

Qu’il s’agisse des propriétaires - potentiels vendeurs - ou des personnes qui envisagent d’acquérir un appartement ou une maison… l’expectative (pour certains tout au moins) est de mise.

Cette période politique majeure de la vie française fait que les uns et les autres mettent leurs projets immobiliers entre parenthèse, se concentre sur les mesures promises et attendent de voir leurs éventuelles effectivités, la traduction concrète (nouvelles lois de défiscalisation par exemple, propositions éventuelles et financement assortie/aides financières en matière d’énergie renouvelable, obligations éventuelles à prendre en ce sens, etc. pour des pans économiques touchant directement l’immobilier) du programme du vainqueur des élections.

Il en va ainsi tout les 5 ans… et 2022 n’échappe pas à la règle.

Ce constat est d’autant plus avéré que cette période électoraliste nationale coïncide aussi cette fois à une crise internationale majeure (le conflit entre la Russie et l’Ukraine venant ébranler en effet toute les « certitudes » de paix que connait le continent européen depuis, peu ou prou, la fin de la guerre froide) qui génère des tensions et soulève des problématiques économiques impactant directement les ménages français.

L’inflation galopante, les taux d’intérêts qui augmentent, le pouvoir d’achat des ménages qui diminue drastiquement, la frilosité des banques pour financer de nouveaux projets immobiliers, etc. sont autant de phénomènes propices à l’attentisme, voire à la crainte pour quelques-uns.

Or le marché de l’immobilier n’est régulièrement que le reflet du contexte économique général. Lequel, au-delà de décisions politiques structurelles, de choix stratégiques macroéconomiques (et des conséquences pouvant en résulter sur une économie in généré), dépend aussi - et peut-être surtout - du moral de ses acteurs individuels, de leur plus ou moins grande confiance.

L’économique et le psychologique se présentent souvent comme les deux faces d’une même pièce…

Si les citoyens, les actifs, sont confiants (pour leur emploi, l’avenir de leurs enfants, etc.), si un horizon, des perspectives stables se dégagent pour eux… le dynamisme - entre autres immobilier - reprend le dessus, la reprise (si tant est qu’il y ait eu une réelle chute) s’avère au rendez-vous.

A cet égard, par rapport à la problématique géopolitique et internationale spécifique du moment soulevé ci-dessus le fait que la guerre en Ukraine s’installe dans les esprits - car ce pays résiste (héroïquement), car l’Union Européenne et l’OTAN font bloc - et reste pour l’instant circonscrit territorialement… tend à « banaliser » ce conflit.

Non pas qu’il devient en soi banal (surtout pour ceux qui le subissent aussi directement que terriblement), mais qu’une accoutumance (au pire) se produit pour ceux qui en sont géographiquement « éloignés » et, ce faisant, qui aspirent (peuvent aspirer contrairement aux ukrainiens) à une vie « normale », classique.

En parallèle, de façon encore plus conjoncturelle et circonstanciée, la période électorale franco-françaiseprécitée source d’incertitudes, de tergiversations, va prendre fin avec la mise en place d’un nouveau Parlement et, progressivement, des accords entre partis politiques le composant (certains d’entre eux a minima afin de permettre le vote des lois - voulues par la première Ministre et son gouvernement - entre l’Assemblée Nationale et le Sénat).

Certes, pour la première fois sous la Vème République, l’élection des députés ne donnera pas une majorité absolue au Président de la République fraichement élu (réélu)… mais les français savent (il y a déjà eu par le passé des périodes complexes de cohabitations) que leur pays, via les accords politiques sus évoqués, sera gouverné selon les grandes orientations générales - quand bien même elles seront (parfois) partiellement amendées - correspondant au programme du Chef de l’Etat.

Ce retour à une période plus classique ne signifiera pas forcément que le marché immobilier retrouvera ipso facto son rythme de 2020 et 2021 qui, malgré une crise sanitaire inédite et durable, n’aura pas connu de baisse de régime notable (excepté le premier confinement où il fut alors mis en stand by).

Pour autant, nous misons sur une stabilité retrouvée… dans un marché encore certainement marqué par moins de transactions immobilières (moins de ventes), mais toujours haussier dans les marchés les plus tendus des très grandes agglomérations (à l’image de Toulouse donc) où l’offre sera toujours inférieure à la demande.

Un bassin d’emploi - boosté par l’aéronautique et les nouvelles technologies - comme l’est celui de la ville rose couplé à un pôle étudiant d’excellence comme peut s’enorgueillir l’agglomération toulousaine sera toujours, en septembre, attractif, source de mutations professionnelles et d’implantations de choix pour les investisseurs, donc un objectif pour nombre d’acquéreurs en quête d’un logement, d’une résidence principale ou d’un produit d’investissement, d’un placement pérenne dans la pierre.

Parallèlement, la politique de la ville et du Grand Toulouse, les choix urbanistiques déjà fait… s’inscrivent dans la durée, outrepassent les épisodes plus ou moins ponctuels de « crises » ou d’interrogations que nous traversons depuis février/mars.

Les toulousaines et toulousains déjà installés et les futurs nouveaux arrivants en profiteront le moment venu… rendant Toulouse toujours intéressante, porteuse et donc prisée, recherchée.

Trouver un bien, concrétiser son projet sera donc encore délicat pour les acquéreurs (le recours à un chasseur immobilier une solution donc tout autant judicieuse qu’elle ne l’était durant la dernière décennie), tout comme vendre un appartement ou une maison dans les meilleures conditions nécessitera de l’expertise afin de cibler au mieux la clientèle appropriée et donc ajuster rationnellement le prix de vente au micro-marché où se trouvera le bien à mettre en vente.

Cela sera d’autant plus vrai selon nous que nous ne faisons aucunement preuve d’angélisme…

La stabilité envisagée sera effectivement aussi engoncée dans un contexte bancaire plus délicat.

Les taux d’emprunt augmentent (ils restent néanmoins toujours extrêmement bas par rapport à des périodes où emprunter en dessous de 4 à 5% s’avérait simplement incongru), sont à la hausse - de façon raisonnée mais continue - et surtout les organismes bancaires font preuve de frilosité, imposent un apport plus important au candidat à l’achat ayant signé une promesse de vente.

De sorte que pour les primo-accédants, devenir propriétaire est et continuera à être plus complexe.

D’où la nécessité pour cette frange de la population d’être particulièrement aidé, conseillé en amont d’un projet et, le cas échéant, pour mener à bien celui-ci, le rendre effectif, acheter au juste prix, trouver un financement approprié, etc. (courtier pour la partie financement, enveloppe budgétaire et chasseur d’appartement pour la partie recherche et acquisition négociée ne peuvent qu’être ici utiles).

Il va de soi que nous aurons l’occasion de reparler de ces différents aspects politiques et économiques qui impactent l’immobilier toulousain… à la fois plus en détail à compter de septembre et en étant alors parfaitement reposés puisque c’est le moment pour nous (et pour vous… nous l’espérons) de prendre du recul via des vacances - nous semble-t-il - amplement méritées…

Aussi, très bel été à tous et rendez-vous à la rentrée !