Beaucoup de nos lecteurs ont un projet immobilier à TOULOUSE, lequel se décline de deux façons : vendre son appartement ou sa maison et/ou en acheter un ou une.
A cette fin, deux types de professionnels s’offrent à ceux qui privilégient un service immobilier, le recours à une expertise permettant de sécuriser au mieux leur/ce projet.
Ces deux acteurs du marché immobilier sont le chasseur immobilier et l’agent immobilier.
Nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer au grès de nos études leurs prestations, mais nous nous proposons ici d’en faire une analyse comparative synthétique… afin in fine d’y voir plus clair et de se projeter efficacement.
Dans un contexte d’un marché immobilier toulousain de plus en plus complexe et concurrentiel (comme celui de la majorité des grandes agglomérations françaises), marqué par des tensions sur l’offre et des exigences croissantes de la demande, l’intermédiation immobilière s’est en effet transformée et devient de plus en plus nécessaire.
Si l’agent immobilier en est un acteur historique traditionnel et le chasseur immobilier un professionnel plus récent (mais en essor rapide), tous deux occupent des places stratégiques et souvent complémentaires, soumis à une réglementation identique protectrice dans l’intérêt de leur mandant (acheteur dans un cas, vendeur dans l’autre).
I. Cadre réglementaire et définition des métiers
A. L’agent immobilier : entre tradition et régulation
L’agent immobilier exerce une activité d’intermédiation qui vise à rapprocher les intérêts de vendeurs et d’acquéreurs ou de bailleurs et de locataires.
Cette activité est encadrée par la loi Hoguet (loi n°70-9 du 2 janvier 1970), son décret d’application et diverses textes légaux qui complète cet arsenal juridique de base.
Fondamentalement, ce dernier définit les conditions d’accès à la profession : détention d’une carte professionnelle (carte « T » pour les transactions, « G » pour la gestion), garantie financière, assurance responsabilité civile professionnelle et fixe une série d’obligation : signature d’un mandat de vente pour exercer, honoraires aux résultats lors de fin de mission, soit au moment de la signature de l’acte de vente chez le notaire s’agissant de l’agent immobilier qui s’occupe de vendre, en comparaison avec celui qui fait aussi de la gestion.
Ses principales attributions recouvrent notamment :
• l’estimation des biens,
• la commercialisation : publication d’annonces, organisation des visites, négociation,
• l’accompagnement administratif et juridique jusqu’à la signature de l’acte authentique.
Il est rémunéré en général sur la base d’un pourcentage du prix final de la transaction (même si c’est parfois un forfait), généralement supportée par le vendeur conformément au mandat écrit signé, qui peut être exclusif ou simple, sans exclusivité.
B. Le chasseur immobilier : défense exclusive des intérêts de l’acquéreur
Le chasseur immobilier, également soumis au cadre de la loi Hoguet précitée, se distingue par son mode d’intervention : il agit exclusivement pour le compte de l’acquéreur ou du locataire, sur la base d’un mandat de recherche. Sa rémunération, sous forme d’honoraires, n’est due qu’en cas de succès, là encore lors la signature définitive à l’étude notariale de son client ou de celle du vendeur (si un seul officiel ministériel a en charge le dossier de mutation).
Ses missions principales incluent :
• l’analyse fine des besoins et critères,
• la recherche ciblée : y compris sur le marché « off-market » de plus en plus prisé, auquel le meilleur chasseur immobilier a accès et peut, de fait, en faire profiter le client qui l’a mandaté en quête d’une opportunité forcément rare,
• la présélection des biens, avec visites préalables,
• la négociation des conditions d’achat ou de location (impliquant une réelle expertise),
• l’accompagnement jusqu’à la conclusion de la transaction.
II. Comparaison du chasseur immo et de l’agent immo : missions, stratégies et pratiques
A. Comparaison des clientèles et objectifs
L’agent immobilier répond avant tout aux intérêts du vendeur ou du bailleur, son objectif principal est la réussite de la transaction au meilleur prix et dans des délais optimaux.
Il est logiquement le plus souvent rémunéré par le propriétaire qui vend.
À l’inverse, le chasseur immobilier défend les intérêts de l’acquéreur, en optimisant la recherche et en veillant à la qualité et à la pertinence du bien trouvé.
Son travail d’exploration du marché, de conseils et de négociations est rémunéré par son client acquéreur.
B. Modes opératoires et accès au marché
L’agent immobilier a un stock de biens immobiliers à écouler, un portefeuille de mandats de vente à diffuser le plus largement possible via les canaux publicitaires que sont les sites d’annonces spécialisées, les réseaux d’agences et les réseaux sociaux à présent (Facebook, Linkedin, Instagram, etc.).
Le chasseur immobilier, de son côté, exploite bien sûr ses supports, mais mobilise aussi des méthodes plus discrètes et personnalisées, notamment :
• l’accès au marché caché (off-market immobilier) ;
• le recours aux réseaux informels et aux partenariats locaux.
Par ailleurs, il ne cherche pas à vendre à tout prix, mais à l’inverse a sélectionner et évaluer au mieux des biens avant présentation à son client ; le but étant que les appartements ou maisons recensées et choisies soient le plus en adéquation possible au cahier des charges dudit client.
C. Enjeux relationnels et économiques
Intervenant en général sur un secteur bien défini et assez restreint (une ville, une commune ou quelques communes), l'agence immobilière est soumise à une double contrainte relationnelle, devant à la fois satisfaire le vendeur et rassurer l’acquéreur, ce qui peut engendrer des tensions, notamment en phase de négociation.
Enclin à travailler sur un périmètre un peu plus large, le chasseur immobilier, lui, bénéficie d’une relation univoque avec son client, ce qui lui permet une plus grande liberté d’action, mais nécessite une forte capacité d’écoute et une expertise approfondie du marché, des micro-marchés où il est amené à intervenir.
III. Avantages et inconvénients du chasseur immobilier et de l’agent immobilier
A. Points forts et limites de l’agent immobilier
Le plus :
• Expertise en estimation et valorisation des biens ;
• Large visibilité et diffusion des mandats,
• Accompagnement administratif complet.
Le moins :
• Conflits d’intérêts potentiels entre parties,
• Qualité variable des prestations selon les agences,
• Rémunération parfois jugée élevée par les acquéreurs.
Quand y recourir ?
Pour vendre un bien efficacement, le mettre en valeur, sélectionner des acheteurs solvables et sérieux, bénéficier d’une évaluation juste, et s’assurer d’un processus encadré.
B. Avantages et limites du chasseur immobilier
Points forts:
• Gain de temps pour l’acquéreur,
• Outils pour chercher rapidement,
• Accès à des biens rares ou confidentiels,
• Défense exclusive des intérêts du client.
Limites :
• Coût additionnel pour l’acquéreur,
• Nécessité de définir un mandat précis et réaliste, donc que le chasseur soit de bon conseil, connaisse parfaitement le marché immobilier ciblé,
• Dépendance à la compétence souvent individuelle du chasseur sauf si celui-ci est entourée d’une équipe complémentaire.
Quand y recourir ?
Lorsqu’on manque de temps, pour rechercher un bien alors que l’on habite pas sur place ou que l’on ne connait pas suffisamment l’environnement, investir sur un marché tendu, ou déléguer l’intégralité du processus d’acquisition par sécurité.
Dans les deux cas, il convient de solliciter une société de chasse immobilière ou une agence immobilière ayant de l’expérience, implantée depuis longtemps sur le marché, bénéficiant d’avis positifs en nombre, parfaitement structurée.
Conclusion
Au final, le chasseur immobilier et l’agent immobilier incarnent deux figures complémentaires de l’intermédiation immobilière contemporaine.
Si l’agent demeure l’interlocuteur de référence pour les vendeurs, le chasseur répond à une mutation fondamentale du marché : la montée en puissance de l’acquéreur exigeant, pressé et informé.
Des synergies intelligentes se déploient de plus en plus entre eux au travers de partenariats, de partages de données… dans l’intérêt des vendeurs et des acheteurs !
Faites le bon choix si vous avez un projet immobilier à Toulouse... et en toute hypothèse on se retrouve très vite pour un nouveau billet d'actu immo.
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