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Mot-clé - permis de construire

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mardi 17 avril 2012

Promoteurs de Midi-Pyrénnées... ou les difficultés d'obtention de permis de construire.


Revue de presse : Promoteurs en difficulté… alors que le logement fait défaut !

Dans son édition du jour, le journal Objectif News fait état de la situation des promoteurs de Midi-Pyrénées qui rencontrent de graves difficultés pour mener à bien leurs programmes immobiliers, voire même pour les débuter... en raison, notamment, des nombreux recours déposés à l'encontre de leurs permis de construire.

L’article est consultable dans l’édition du 17 avril d’Objectif-News.com.

De façon générale, si la difficulté d’obtenir des permis de construire est parfois légitime, car protectrice d’un environnement, d’une harmonie architecturale existante, de tiers propriétaires qui pourraient - autrement - subir des préjudices, il n’en demeure pas moins que le manque de logement à Toulouse (notamment) est une réalité des plus prégnantes… lequel manque, pour ne pas dire pénurie dans les quartiers les plus prisés, génère des prix immobiliers à la hausse, des difficultés pour les acquéreurs potentiels d’accéder à la propriété.


mercredi 13 juillet 2011

Vente d’un terrain à bâtir : l'inconstructibilité constitue un vice caché du bien vendu.


Jurisprudence :

En matière de permis de construire, en l’espèce sur un terrain appartenant à un site préservé (espace naturel caractéristique du littoral, marqué par une ligne de crête remarquable qu'il convient de préserver en totalité), l'inconstructibilité constituant le vice caché de la chose vendue, la Cour d'Appel (Décision attaquée : CA d'Aix-en-Provence, du 25 octobre 1995) aurait dû rechercher, comme il le lui était demandé, si l'action de l'acquéreur avait été intentée dans le bref délai.

C’est en ce sens que s’est prononcée la 3ième  Chambre civile de la Cour de Cassation dans un arrêt du 1er octobre 1997.

Ce dernier est consultable sur le site Légifrance : n° de pourvoi 95-22263.


lundi 13 juin 2011

Un Notaire doit informer l'acquéreur qu'un permis de construire n'est pas définitif


Jurisprudence :

 

Un notaire doit informer son client acquéreur sur le fait qu’un permis de construire n'est pas définitif et, de facto, sur les conséquences de cette situation précaire, en l’espèce, le fait de signer, le cas échéant, un acte authentique de vente avant l’expiration du délai de recours contre le permis de construire.

 

C’est en ce sens que c’est prononcée la 1ére Chambre civile de la Cour de Cassation dans un arrêt du 9 décembre 2010 (Décision attaquée : Cour d'Appel de Montpellier du 13 janvier 2009).


L’intégralité de cet arrêt, dont les moyens produits, est consultable sur le site Légifrance : n° de pourvoi : 09-70816.


mercredi 9 mars 2011

Surface habitable (SHON), terrasse et permis de construire.


Surface habitable (SHON), terrasse et permis de construire : la question d'un parlementaire et la réponse ministérielle.


La question :

La Député Madame Marie-Jo Zimmermann demande à Monsieur le Ministre d'État, Ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, si une terrasse réalisée en rez-de-chaussée (rez-de-jardin) est susceptible d'être intégrée dans la surface habitable (SHON) lors de la procédure d'octroi d'un permis de construire.  

La réponse :

En application de l'article R. 112-2 du Code de l'urbanisme, les surfaces non closes situées en rez-de-chaussée des constructions ne doivent pas être prises en compte dans le calcul de la surface de plancher hors œuvre nette (SHON) d'une construction.

Le Conseil d'État a jugé que ces surfaces ne peuvent être exclues de la SHON que s'il s'agit d'espaces véritablement ouverts et n'étant pas susceptibles d'être fermés sans l'intervention de travaux supplémentaires soumis à permis de construire (CE 11 décembre 1987, commune de Saint-Jean-de-Muzols n° 76948).

Ainsi, une terrasse non couverte réalisée de plain-pied avec le rez-de-jardin est à exclure de la SHON lors de la procédure d'octroi d'un permis de construire.


Question N°92067 publiée au JO le 26/10/2010 (page : 11535),

Réponse publiée au JO le 21/12/2010 (page : 13748).


L'arrêt cité :

"Vu, °1 sous le °n 76 948 la requête sommaire enregistrée le 24 mars 1986 au secrétariat du Contentieux du Conseil d'Etat, présentée par la commune de SAINT-JEAN-DE-MUZOLS 07300 , représentée par son maire en exercice, et le mémoire complémentaire, enregistré le 25 juillet 1986, présenté pour la commune de Saint-Jean-de-Muzols, et tendant à ce que le Conseil d'Etat :

°1 annule le jugement du 21 janvier 1986 par lequel le tribunal administratif de Lyon a annulé, à la demande de M. Guy Y..., le permis de construire délivré le 8 mars 1985 à M. Norbert X... ;

°2 rejette la demande présentée devant le tribunal administratif de Lyon par M. Guy Y...,

Vu, °2, sous le °n 77 111, la requête sommaire enregistrée au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat le 27 mars 1986 et le mémoire complémentaire enregistré le 25 juillet 1986, présentés pour la commune de Saint-Jean-de-Muzols, représentée par son maire en exercice, à ce dûment habilité par délibération en date du 7 octobre 1986 du conseil municipal, et tendant à ce que le Conseil d'Etat :

°1 joigne les requêtes °n 76 948 et 77 111,

°2 annule le jugement du 21 janvier 1986 par lequel le tribunal administratif de Lyon a annulé, à la demande de M. Guy Y..., le permis de construire délivré le 8 mars 1985 à M. Norbert X... ;

°3 rejette la demande présentée par M. Guy Y... devant le tribunal administratif de Lyon,

Vu les autres pièces du dossier ;

Vu le code de l'urbanisme ;

Vu le code des tribunaux administratifs ;

Vu l'ordonnance du 31 juillet 1945 et le décret du 30 septembre 1953 ;

Vu le décret du 30 juillet 1963, ensemble le décret du 20 janvier 1978 ;

Vu la loi du 30 décembre 1977 ;

Après avoir entendu :

- le rapport de M. Costa, Conseiller d'Etat,

- les observations de Me Vuitton, avocat de la commune de SAINT-JEAN-DE-MUZOLS,

- les conclusions de M. E. Guillaume, Commissaire du gouvernement ;

Considérant que le document enregistré sous le °n 77 111 constitue en réalité un mémoire complémentaire présenté pour la commune de SAINT-JEAN-DE-MUZOLS et faisant suite à sa requête enregistrée sous le °n 76 948 ; que par suite, ce document doit être rayé des registres du secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat et être joint à la requête enregistrée sous le °n 76 948 ;

Sur la légalité de l'arrêté du 8 mars 1985 par lequel le maire de Saint-Jean-de-Muzols a délivré à M. Norbert X... un permis de construire une maison d'habitation sur le territoire de cette commune :

Considérant qu'aux termes de l'article UD 14 du plan d'occupation des sols de Saint-Jean-de-Muzols : "les constructions ne doivent pas correspondre à un coefficient d'occupation du sol supérieur à 0,25" ; que la parcelle de terrain sur laquelle est implantée la construction litigieuse, située en zone UD du plan d'occupation des sols, a une superficie de 534 m 2 ;

qu'ainsi la surface de plancher hors oeuvre nette constructiblesur cette parcelle ne pouvait dépasser 133,5 m 2 ;

Considérant que si la commune de SAINT-JEAN-DE-MUZOLS soutient qu'il convient de déduire de la surface de plancher hors oeuvre brute de ce bâtiment non seulement la surface du garage mais aussi celle d'un local situé au rez-de-chaussée et qualifié de loggia ou de surface non close, les surfaces non closes situées au rez-de-chaussée ne peuvent être exclues de la surface hors oeuvre nette, conformément à l'article R.112-2 du code de l'urbanisme, que s'il s'agit d'espaces véritablement ouverts qui ne sont pas susceptibles d'être fermés sans l'intervention de travaux supplémentaires soumis à permis de construire ;

qu'il ressort des pièces du dossier que tel n'était pas le cas du local litigieux dont l'unique ouverture, d'ailleurs obturée en fait, avait pour seul but de faire artificiellement considérer cette pièce comme une surface non close déductible de la surface hors oeuvre nette ;

qu'ainsi la surface de plancher hors nette réelle du bâtiment en cause excède la surface constructible ;

Considérant qu'il résulte de ce qui précède que la commune de SAINT-JEAN-DE-MUZOLS n'est pas fondée à soutenir que c'est à tort que, par le jugement attaqué, le tribunal administratif de Lyon a annulé, à la demande de M. Y..., le permis de construire délivré le 8 mars 1985 à M. X... ;

Considérant qu'aux termes de l'article 57-2 ajouté au décret du 30 juillet 1963 par l'article 28 du décret du 20 janvier 1978 "dans le cas de requête jugée abusive, son auteur encourt une amende qui ne peut excéder 10 000 F" ; qu'en l'espèce la requête de la commune de SAINT-JEAN-DE-MUZOLS présente un caractère abusif ; qu'il y a lieu de condamner la commune de SAINT-JEAN-DE-MUZOLS à payer une amende de 2 000 F ;


Article 1er : Les productions enregistrées sous le °n 77 111 sont rayées du registre du secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat pour être jointes à la requête enregistrée sous le °n 76 948.
Article 2 : La requête de la commune de SAINT-JEAN-DE-MUZOLS est rejetée.
Article 3 : La commune de SAINT-JEAN-DE-MUZOLS est condamnée à payer une amende de 2 000 F.
Article 4 : La présente décision sera notifiée à la commune de SAINT-JEAN-DE-MUZOLS, à M. Guy Y..., à M. X... et au ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports."


 

mardi 30 novembre 2010

Le permis de construire - droit applicable.


Le permis de construire est un document officiel qui autorise la construction ou la rénovation d'un bâtiment à usage d'habitation, industriel ou autre. Il permet une édification pour toute surface hors œuvre brute (SHOB) supérieure à 20 m2. Les constructions nouvelles sont soumises à permis de construire même lorsqu'elles ne comportent pas de fondation.


Depuis le 1er octobre 2007 (mise en application d’un nouveau permis de construire), l'administration doit désormais répondre à la demande de permis dans un délai fixe, de un à trois mois. A défaut de réponse dans les délais, la demande est considérée comme acquise.


Dans quels cas faut-il demander un permis de construire, un permis d'aménager ou faire une déclaration préalable ?


Pour une construction nouvelle :

- l'édification d'une construction nouvelle, de plus de 20 m2 de surface hors œuvre brute (SHOB), est soumise à un permis de construire ;

- les constructions de petites tailles sont soumises à une simple déclaration préalable ;

- les constructions très petites ou temporaires sont dispensées de toute formalité.

 

Pour des travaux exécutés sur une construction existante :

-  les travaux exécutés sur une construction existante sont en principe dispensés de formalité ;

-  toutefois, les travaux les plus importants doivent faire l’objet d’un permis de construire ;

-  d’autres travaux sont soumis à simple déclaration préalable.

 

Pour des aménagements :

- les aménagements sont en principe dispensés de formalité ;

- toutefois, les travaux les plus importants doivent faire l’objet d’un permis d’aménager ;

- d’autres aménagements sont soumis à simple déclaration préalable.

 

Pour les démolitions :

Il faut obtenir un permis de démolir dans les secteurs protégés (secteurs sauvegardés, sites, périmètres de protection des monuments historiques, zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager), les communes peuvent également l'instituer ailleurs.

 

Le recours à un architecte pour réaliser un projet de construction est obligatoire lorsque la surface hors oeuvre nette (SH0N) de la future construction dépasse 170 m2. Si il élabore votre plan, il constitue et dépose le dossier, suit l'instruction et y apporte toutes les modifications éventuelles jusqu'à l'approbation.

 

Les formalités pour monter un dossier :

 

La demande de permis de construire doit être effectuée à la mairie de la commune où est situé le terrain. Vous trouverez les nouveaux formulaires en mairie, sur le site internet de la DDE/DDEA et les déposer ensuite en mairie, soit directement au guichet soit par courrier avec AR.

 

Le dossier de permis de construire doit contenir les plans et pièces suivantes :

- un plan de situation établi à une échelle comprise entre 1/5000 et 1/25000, de format minimum A4 ;

- une notice descriptive du projet accompagnée de deux documents photographiques au minimum ;

- une insertion graphique du projet ;

- le plan de masse du projet dessiné à une échelle comprise entre 1/100 et 1/500 ;

- une vue en plan de chaque niveau à une échelle de 1/50 ou 1/100 (sous-sol, rez-de-chaussée, étage…) ;

- les plans des façades à une échelle de 1/50 ou 1/100 ;

- une ou plusieurs coupes précisant l’implantation du projet par rapport au terrain naturel ;

- les plans de détails des clôtures le cas échéant.

 

Délais d'instruction de la demande d'autorisation ou de permis de construire :

 

Le délai d'instruction de la demande par l'administration figure sur le récépissé remis au demandeur lors du dépôt de son dossier en mairie. Ce délai est fixé à 1 mois pour les déclarations, deux mois pour les permis de construire pour les maisons individuelles et les permis de démolir et trois mois pour les autres constructions. A l'expiration de ces délais, le demandeur obtiendra un accord express. A défaut, l'accord de l'administration sera considéré comme acquis. Quand une consultation est obligatoire et impose un délai supplémentaire (Architecte des Bâtiments de France, commission de sécurité), celui-ci est connu au bout d'un mois et ne peut plus être changé après.

Si le dossier est incomplet, les pièces manquantes doivent être demandées dans le premier mois. Il ne sera plus possible à l'administration de demander une pièce qui ne figure pas sur la liste, pour quelque motif que ce soit.

Une fois le dossier complet réalisé, le permis de construire doit être déposé à la mairie de la commune accueillant le terrain sur lequel la construction est projetée. La mairie délivre alors un justificatif de dépôt sur lequel figure la date, le nom du dépositaire et le numéro d’enregistrement correspondant au permis de construire. Le permis de construire peut aussi être envoyé par lettre recommandée avec accusé de réception. Le dossier de permis de construire est ensuite transmis aux différents services chargés de l’instruction.

 

Publicité du permis de construire :

 

La demande de permis de construire fait l'objet d'un affichage en mairie dans les 15 jours qui suivent son dépôt et reste affichée tout le temps de l'instruction du dossier.


Une fois le permis de construire accordé, il fait l'objet de mesure d'affichage sur le terrain pendant tout la durée du chantier et à la mairie. Ces formalités constituent le point de départ du délai imparti aux tiers pour contester le permis, s'ils estiment que celui-ci leur porte préjudice et est contraire aux règles d'urbanisme.

 

Dans les 8 jours suivants la délivrance expresse ou tacite du permis de construire, la mairie procède à l'affichage d'un extrait du permis de construire durant au minimum 2 mois. S'il n'y a pas eu d'affichage, le recours contre l'autorisation de construire peut être exercé pendant 30 ans.

 

Le bénéficiaire du permis de construire doit afficher un extrait de son permis sur son terrain pendant toute la durée des travaux. Cet affichage prend la forme d'un panneau qui doit être visible sur la voie publique. L'absence d'affichage sur le terrain est punie d'une amende de 5è classe.

 

Déclaration d'ouverture de chantier :


Une fois l'obtention du permis de construire, son titulaire peut entreprendre les travaux. Il doit avertir la mairie du commencement des travaux en effectuant une demande de déclaration d'ouverture de chantier qui doit être fournie en 3 exemplaires.

 

Le commencement des travaux se caractérise par :

- l'installation de palissades autour du chantier,

- l'arrivée du matériel,

- les premiers travaux de terrassement.

Le non-respect de cette formalité est puni d'une amende.


Les travaux doivent impérativement être commencés au plus tard 2 ans suivant l'obtention du permis de construire. Ils ne doivent pas être interrompus pendant plus d'un an. Si les délais ne sont pas respectés, l'autorisation de construire n'est, en principe, plus valable. Mais, elle peut être prolongée pour une durée d'un an si la demande de prolongation intervient 2 mois avant l'expiration du délai de validité du permis de construire (art. R422-10 du Code de l'urbanisme).

 

Travaux qui ne nécessitent pas de permis de construire :

 

Les travaux d'aménagement intérieur dans votre logement ne sont soumis à aucune autorisation administrative, sans toutefois changer sa destination.

 
Ils font l'objet d'une déclaration préalable en mairie : créations de moins de 20 m2 de surface hors œuvre brute, constructions de moins de 2m2 qui ont une hauteur de plus de 12 mètres, etc.

 

Le permis de construire ne concerne que les biens immobiliers. Les biens mobiliers tels que bateaux, péniches, mobil-homes, camping-cars, caravanes, ne sont jamais soumis à permis de construire.

Le stationnement des caravanes, mobil-homes et camping-cars peut, en revanche, être soumis à une déclaration préalable.

 

Recours du demandeur contre le refus d'obtention d'un permis de construire :

 

En cas de refus, vous pouvez modifier votre projet et déposer une nouvelle demande ou engager un recours contre la décision. L'administration doit motiver son refus de manière à vous permettre, si le projet ne respectait pas l'une des règles d'urbanisme (servitudes, coefficient d'occupation des sols (COS), distances, vues, hauteur...), de le modifier pour le mettre en conformité.

 

Si vous êtes demandeur du permis :

 

Vous pouvez effectuer soit un recours administratif qui a pour objet de demander expressément l'annulation d'une décision administrative illégale. Il doit être déposé dans un délai de deux mois à compter de la date de notification de cette décision. Une simple lettre comportant les références du dossier suffit.


Le recours administratif peut être effectué :

- auprès de l'autorité qui a pris la décision (mairie, DDE) ; c'est un recours gracieux. Il doit être formulé par courrier recommandé avec AR dans un délai de deux mois à compter du jour de la notification du refus de permis de construire ;


- auprès de l'autorité détenant un pouvoir hiérarchique sur l'auteur de la décision lorsque celle-ci est prise au nom de l'Etat ; c'est un recours hiérarchique.


Pour saisir le tribunal administratif, l'assistance d'un avocat est fortement recommandée.


Le recours contentieux : il doit être effectué auprès du président du tribunal administratif dont dépend le lieu du projet de construction dans un délai de deux mois à compter de la date de la notification de la décision. Il peut être assorti d'une demande de sursis à exécution de la décision pour que les effets de celle-ci soient suspendus jusqu'à ce que le juge ait statué.

 

Si vous êtes un tiers à l'égard du projet :


Vous pouvez effectuer un recours gracieux. La défense de vos droits à l'égard du projet se fait :


- soit par un accord amiable avec le constructeur ;


- soit devant le tribunal civil seul compétent en ce domaine.

 

Construire sans permis :

 

Le manquement à l'obligation légale d'obtenir un permis de construire ou une déclaration préalable de travaux constitue un délit pénal aux termes de l'article L.480-4 du Code de l'urbanisme.

 

Dès que la maire a connaissance d'une construction sans permis, il est tenu de dresser un procès-verbal de l'infraction, de prendre un arrêté interruptif de travaux et d'en transmettre, sans délai, copie au procureur de la République.

 

Le délit pénal est constitué si les travaux sont engagés ou se poursuivent après l'annulation du permis.

C'est le juge correctionnel qui fixe la sanction :

- une amende comprise entre 1 200 euros et un montant qui ne peut excéder, soit, dans le cas de construction d'une surface de plancher, une somme égale à 6 000 euros par mètre carré de surface construite, démolie ou rendue inutilisable au sens de l'article L.430-2, soit dans les autres cas, un montant de 300 000 euros ;

- un emprisonnement de 6 mois à 2 ans ;

- le cas échéant, démolition et remise en état, éventuellement sous astreinte (75 euros par jour de retard au maximum).

En cas de non-respect, le Maire ou le Préfet peuvent faire effectuer les travaux aux frais du contrevenant. 


Pour plus d'informations, voir également le site officiel de l'Administration française : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F1986.xhtml